La voix de l'actu

La voix de l'actu

Nos interviews sont un focus sur l'information du moment.

sébastien Claret

L'information va trop vite. On est tous dans un lessiveuse. Ce trop plein et ce trop vite engendre une fatigue informationnelle. dans la Voix de l'Actu on vous propose de vous arrêter. De prendre le temps d'écouter et de réfléchir. Nos interviews reviennent sur une actualité. Elle nous permettent d'apprendre, de comprendre et de sortir du tourbillon de l'actualité

En cours de lecture

Robert Redeker: Boualem Sansal gène le pouvoir algérien et une partie de la gauche

Dans l’émission La Voix de l’Actu, nous revenons aujourd’hui sur la condamnation par un tribunal algéeirn de l’écrivain Boualem Sansal à cinq ans de prison ferme. Il lui est reproché d'avoir porté atteinte à l’intégrité du territoire pour avoir repris à son compte la position du Maroc sur le Sahara occidental. Détenu depuis novembre, Boualem Sansal pourrait cependant bénéficier d’une grâce présidentielle à l’occasion de l’Aïd-el-Fitr, comme l’a récemment évoqué Chems-Eddine Hafiz, recteur de la Grande Mosquée de Paris.

Robert Redeker, une voix solidaire et engagée

Parmi les soutiens apportés à Boualem Sansal, figure celui du philosophe et écrivain Robert Redeker. Connaissant personnellement Sansal, il partage avec lui l’expérience de la menace et de l’isolement. En 2006, Robert Redeker a lui-même été visé par une fatwa internationale après la publication d’un article critique sur l’islam. Depuis, il vit sous protection. Lors de notre entretien, il revient sur la portée de cette condamnation et livre une réflexion sur la liberté d’expression et les risques encourus par ceux qui osent s’exprimer librement.

Un ouvrage collectif en soutien à Boualem Sansal

La mobilisation pour Boualem Sansal ne s’arrête pas aux prises de position individuelles. Un livre collectif intitulé Pour Boualem Sansal (Éditions David Reinhard) réunit les textes de nombreuses personnalités engagées, parmi lesquelles Élisabeth Badinter, Tahar Ben Jelloun, Jean-Pierre Chevènement, Raphaël Enthoven, Michel Onfray, David Lisnard, Stéphane Rozès, Sylvain Tesson, et bien d’autres. Cet ouvrage, illustré par des dessins de presse signés Plantu, Xavier Gorce et Olivier Ranson, constitue un témoignage fort de solidarité envers l’écrivain emprisonné.

Nous vous invitons à écouter l’interview de Robert Redeker pour mieux comprendre les enjeux de cette affaire et la portée de cet engagement.

En cours de lecture

Benoît Richart, vice-président de la CPME Haute-Garonne : "Le chaos budgétaire pèsent lourdement sur les entreprises"

Le gouvernement français se trouve aujourd'hui confronté à un défi majeur : éviter la censure politique tout en limitant l'impact de ses choix budgétaires. Le premier ministre François Bayrou souhaite éviter que les concessions faites aux partis d'opposition, notamment au Parti Socialiste, n'aggravent encore la situation économique du pays.
L'objectif : ramener le déficit public à 5,4 % du produit intérieur brut (PIB) d'ici 2025. Cela implique 50 milliards d'euros d'économies, dont 30 milliards de réduction des dépenses publiques et 20 milliards de nouvelles recettes.

Cependant, les derniers chiffres économiques ne sont guère encourageants. Le troisième trimestre 2024 a été marqué par une hausse significative du chômage :+ 4 %, une chute de 2,4 % des intentions d'embauche, et une vague de défauts d'entreprises, avec 18 000 entreprises déclarées en faillite au quatrième trimestre, et 68 000 pour l'ensemble de l'année. L'instabilité politique et l'absence de budget sont de plus en plus perçues comme des freins à la relance économique.

Pour nous éclairer sur les conséquences de cette situation pour les petites et moyennes entreprises, nous recevons Benoît Richart, vice-président de la CPME Haute-Garonne, la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises.

En cours de lecture

Arrestation de Boualem Sansal: l'essayiste Fatiha Boudjahlat passe au vitriol le régime algérien et la gauche française

L'écrivain Boualem Sansal est depuis quelques semaines entre les mains de la dictature algérienne. Arrêté à l'aéroport d'Alger, on ne sait toujours pas dans quelles conditions est détenu l'auteur du Village de l'Allemand . Le régime algérien lui reproche d'avoir porté atteinte à l'intégrité du territoire national.

Boualem Sansal est âgé de 75 ans. Depuis plusieurs années, il mène une lutte courageuse contre l'islamisme et la dictature algérienne. Aujourd'hui, il risque la perpétuité pour avoir osé exprimer son opinion.

Des écrivains, des intellectuels et même quelques responsables politiques ont demandé au gouvernement français de tout mettre en œuvre pour obtenir sa libération. Une fois encore, la gauche s'est distinguée par son absence de courage, et certains membres ont même manifesté un soutien à peine voilé à la dictature du FLN. Dans les années 1970, il ne fallait pas désespérer Billancourt, aujourd'hui il ne faut pas déplaire à l'imam de la mosquée du coin de la rue.

Ce sont les mêmes qui fermaient les yeux sur Pol Pot, Mao, Castro ou Staline, qui portaient des valises pour les terroristes du FLN, et qui considéraient le dissident Alexandre Soljenitsyne comme un agent américain. Les mêmes encore qui ont salué l'arrivée des mollahs en Iran et qui aujourd'hui défilent avec les Frères musulmans.

Heureusement, il existe encore des esprits libres et des âmes courageuse. C'est le cas de l'enseignante et essayiste Fatiha Boudjahlat. Combattante ardente contre l'islamisme, Fatiha Boudjahlat a vivement réagi à la détention de Boualem Sansal dans deux tribunes parues dans la presse. (1)

Nous vous proposons d'écouter son entretien dans ce nouvel épisode de notre podcast La Voix de l'Actu .

(1)Les deux tribunes:

Après l’arrestation de l’écrivain Boualem Sansal, "nous devrions dire ses quatre vérités à l’Algérie"

 Cette gauche qui mégote sur son soutien à Boualem Sansal

En cours de lecture

Sicoval : Le Programme Local de l'Habitat mis à l'épreuve par la chute des permis de construire, la Loi ZAN et le Projet de la Loi de Finance de 2025.

Il y a un an , les élus du Sicoval décidaient de prolonger jusqu’en février 2025 le 4ème PLH (Programme Local de l'Habitat) pour l'ensemble des 36 communes qui composent la communauté d'agglomération..
Une décision prise en raison de la mise en oeuvre de la loi ZAN (Zéro artificialisation Nette) et de la révision du Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) avec lequel le PLH doit être compatible.

Aujourd'hui le Sicoval travaille à un 5ème PLH.

Or le contexte ne s'est pas amélioré et il devient même de plus en plus tendu. En effet le nombre de permis de construire est en chute libre, le bâtiment connait une crise majeure et la loi «zéro artificialisation nette » (ZAN) impose des contraintes que les collectivités contestent. S'ajoute à cela un projet de loi de finance 2025 dont l'objectif est de soumettre les collectivités à une coupe budgétaire de 5 milliards d'euros.

Une situation intenable dénoncée par 110 élus de la Haute-Garonne lors d'une manifestation qui a eu lieu à Toulouse le 7 novembre dernier. Une mobilisation dont le but était d'alerter le gouvernement sur les conséquences sociales désastreuses que pourrait engendrer ce PLF 2025.

Ce sont de toutes ces questions que nous avons abordée avec Catherine Gaven, maire de Belbèze-de-Lauragais et Vive-présidente du Sicoval.

En cours de lecture

Grève illimitée à la SNCF : vers des perturbations à Noël ?

Nous revenons avec Johann Bedel Navarro, secrétaire général de la CFDT Cheminot Occitanie, sur les mouvements sociaux qui s'annoncent à la SNCF. Il nous dit quelle sont les raisons de la grève.

La période des fêtes de fin d'année pourrait être marquée par une paralysie du réseau ferroviaire français. Les syndicats de la SNCF ont appelé à une grève illimitée et reconductible à partir du mercredi 11 décembre à 19h. En toile de fond : des tensions sur l'avenir de Fret SNCF et des inquiétudes concernant l'ouverture à la concurrence du rail en France.

Un mouvement social de grande ampleur annoncé

Les organisations syndicales CGT-Cheminots, Unsa-Ferroviaire, Sud-Rail et CFDT-Cheminots ont lancé un double appel à la mobilisation : une grève initiale prévue du mercredi 20 novembre à 19h jusqu'au vendredi 22 novembre à 8h, suivie d'un mouvement reconductible à partir du 11 décembre. Cette grève illimitée menace directement la circulation des trains pendant les fêtes de fin d'année, notamment pour les départs en vacances de Noël.

Pourquoi les syndicats se mobilisent-ils ?

Le point de crispation principal est la disparition de Fret SNCF, programmée pour le 1er janvier 2025. Leader du fret ferroviaire en France, cette entité publique sera remplacée par deux sociétés privées : Hexafret , pour le transport de marchandises, et Technis , pour la maintenance des locomotives. Ce démantèlement s'inscrit dans un plan de discontinuité imposé par la Commission européenne pour éviter une procédure de redressement.

Les syndicats dénoncent une « liquidation déguisée » et exigent un moratoire pour préserver les emplois des 5 000 salariés concernés et garantir une transition moins brutale. Ils alertent également sur le flou entourant les droits sociaux des employés transférés dans les nouvelles structures.

Un conflit qui va au-delà de Fret SNCF

Les syndicats critiquent plus largement l'ouverture à la concurrence du rail français, qui fragilise selon eux les garanties sociales des cheminots. Dès décembre, certains employés de SNCF Voyageurs seront transférés dans des filiales de la SNCF spécialement créées pour répondre aux appels d'offres régionales pour les réseaux TER, Transilien et Intercités.

Ce morcellement du réseau entraînerait, selon les syndicats, une révision à la baisse des droits sociaux, chaque filiale exploitée sous des conditions spécifiques dictées par la concurrence. Ils dénoncent une « privatisation progressive » et une « balkanisation » de la SNCF.

Quels impacts pour les usagers ?

Le mouvement social risque de perturber significativement le trafic ferroviaire à une période cruciale de l'année. Si la grève illimitée débutant le 11 décembre est déclenchée, de nombreux usagers pourraient voir leurs trajets de fin d'année compromis. Toutefois, les syndicats insistent sur le fait qu'il reste du temps pour négocier et éviter une paralysie des trains pendant les fêtes.

Un appel au dialogue social avant Noël

Les syndicats plaident pour une reprise des discussions avec la direction de la SNCF et les autorités publiques. Ils espèrent qu'un compromis pourra être trouvé avant que le conflit ne pénalise les usagers. À ce jour, les négociations semblent au point mort, mais le temps restant avant les fêtes de fin d'année pourrait offrir une chance de désamorcer cette crise.