La voix de l'actu

La voix de l'actu

Nos interviews sont un focus sur l'information du moment.

sébastien Claret

L'information va trop vite. On est tous dans un lessiveuse. Ce trop plein et ce trop vite engendre une fatigue informationnelle. dans la Voix de l'Actu on vous propose de vous arrêter. De prendre le temps d'écouter et de réfléchir. Nos interviews reviennent sur une actualité. Elle nous permettent d'apprendre, de comprendre et de sortir du tourbillon de l'actualité

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Chemin Mange-Pommes : un projet d'aménagement rue qui divise – Entretien exclusif avec un riverain du collectif opposé à l’aménagement

La mairie de Ramonville projette de réaménager le chemin de Mange-Pommes, axe stratégique menant au canal du Midi et au parc des Cinquante. Objectif affiché : ralentir la circulation automobile et sécuriser les déplacements piétons et cyclistes. Ce réaménagement, inscrit dans le plan vélo du Sicoval et le schéma directeur des mobilités, prévoit notamment l’installation de cinq chicanes et la réduction du nombre de places de stationnement de 48 à 32 – dont une seule place PMR.

Mais cette transformation ne passe pas auprès d’une partie des riverains. Depuis plusieurs mois, le collectif Mange-Pommes monte au créneau pour dénoncer un projet jugé « coûteux, inadapté et destructeur du cadre de vie ». Une pétition a déjà recueilli 400 signatures.

Le collectif Mange-Pommes revendique :

le maintien intégral des 48 places de stationnement existantes,

le conservation de la largeur actuelle de la chaussée,

et la limitation des dépenses publiques sur ce projet.

En revanche, il se dit favorable à l’installation de ralentisseurs à l’entrée de la rue et à la fermeture du pont à la circulation motorisée.

Des riverains qui se sentent sacrifiés

Dans une interview exceptionnelle à écouter ci-dessous, un membre du collectif Mange-Pommes – dont nous avons volontairement modifié la voix afin de préserver son anonymat et sa sécurité – livre un témoignage sans détour. 

Notre interlocuteur dénonce un projet « hors-sol, qui ne tient pas compte des usages réels et des contraintes quotidiennes des riverains ». Il juge aussi irréaliste le « report de stationnement » vers des zones plus éloignées, comme Port Sud ou la ferme des 50. Pour le collectif, les choix de la municipalité risquent de transformer cette rue en parcours d’obstacles pour ses usagers.

Le collectif redoute aussi l’impact budgétaire du projet, évalué à 1,3 million d’euros. Faute de plan de financement clair, il alerte sur un possible impact fiscal pour les habitants, dans un contexte de restrictions budgétaires imposées aux collectivités locales.

En filigrane, un autre enjeu se dessine : celui des municipales à venir. Le chemin Mange-Pommes pourrait bien devenir un symbole des tensions entre aménagement durable et quotidien des habitants.

🎧 À écouter : l’interview exclusive d’un membre du collectif Mange-Pommes

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Robert Redeker: Boualem Sansal gène le pouvoir algérien et une partie de la gauche

Dans l’émission La Voix de l’Actu, nous revenons aujourd’hui sur la condamnation par un tribunal algéeirn de l’écrivain Boualem Sansal à cinq ans de prison ferme. Il lui est reproché d'avoir porté atteinte à l’intégrité du territoire pour avoir repris à son compte la position du Maroc sur le Sahara occidental. Détenu depuis novembre, Boualem Sansal pourrait cependant bénéficier d’une grâce présidentielle à l’occasion de l’Aïd-el-Fitr, comme l’a récemment évoqué Chems-Eddine Hafiz, recteur de la Grande Mosquée de Paris.

Robert Redeker, une voix solidaire et engagée

Parmi les soutiens apportés à Boualem Sansal, figure celui du philosophe et écrivain Robert Redeker. Connaissant personnellement Sansal, il partage avec lui l’expérience de la menace et de l’isolement. En 2006, Robert Redeker a lui-même été visé par une fatwa internationale après la publication d’un article critique sur l’islam. Depuis, il vit sous protection. Lors de notre entretien, il revient sur la portée de cette condamnation et livre une réflexion sur la liberté d’expression et les risques encourus par ceux qui osent s’exprimer librement.

Un ouvrage collectif en soutien à Boualem Sansal

La mobilisation pour Boualem Sansal ne s’arrête pas aux prises de position individuelles. Un livre collectif intitulé Pour Boualem Sansal (Éditions David Reinhard) réunit les textes de nombreuses personnalités engagées, parmi lesquelles Élisabeth Badinter, Tahar Ben Jelloun, Jean-Pierre Chevènement, Raphaël Enthoven, Michel Onfray, David Lisnard, Stéphane Rozès, Sylvain Tesson, et bien d’autres. Cet ouvrage, illustré par des dessins de presse signés Plantu, Xavier Gorce et Olivier Ranson, constitue un témoignage fort de solidarité envers l’écrivain emprisonné.

Nous vous invitons à écouter l’interview de Robert Redeker pour mieux comprendre les enjeux de cette affaire et la portée de cet engagement.

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Benoît Richart, vice-président de la CPME Haute-Garonne : "Le chaos budgétaire pèsent lourdement sur les entreprises"

Le gouvernement français se trouve aujourd'hui confronté à un défi majeur : éviter la censure politique tout en limitant l'impact de ses choix budgétaires. Le premier ministre François Bayrou souhaite éviter que les concessions faites aux partis d'opposition, notamment au Parti Socialiste, n'aggravent encore la situation économique du pays.
L'objectif : ramener le déficit public à 5,4 % du produit intérieur brut (PIB) d'ici 2025. Cela implique 50 milliards d'euros d'économies, dont 30 milliards de réduction des dépenses publiques et 20 milliards de nouvelles recettes.

Cependant, les derniers chiffres économiques ne sont guère encourageants. Le troisième trimestre 2024 a été marqué par une hausse significative du chômage :+ 4 %, une chute de 2,4 % des intentions d'embauche, et une vague de défauts d'entreprises, avec 18 000 entreprises déclarées en faillite au quatrième trimestre, et 68 000 pour l'ensemble de l'année. L'instabilité politique et l'absence de budget sont de plus en plus perçues comme des freins à la relance économique.

Pour nous éclairer sur les conséquences de cette situation pour les petites et moyennes entreprises, nous recevons Benoît Richart, vice-président de la CPME Haute-Garonne, la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises.

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Arrestation de Boualem Sansal: l'essayiste Fatiha Boudjahlat passe au vitriol le régime algérien et la gauche française

L'écrivain Boualem Sansal est depuis quelques semaines entre les mains de la dictature algérienne. Arrêté à l'aéroport d'Alger, on ne sait toujours pas dans quelles conditions est détenu l'auteur du Village de l'Allemand . Le régime algérien lui reproche d'avoir porté atteinte à l'intégrité du territoire national.

Boualem Sansal est âgé de 75 ans. Depuis plusieurs années, il mène une lutte courageuse contre l'islamisme et la dictature algérienne. Aujourd'hui, il risque la perpétuité pour avoir osé exprimer son opinion.

Des écrivains, des intellectuels et même quelques responsables politiques ont demandé au gouvernement français de tout mettre en œuvre pour obtenir sa libération. Une fois encore, la gauche s'est distinguée par son absence de courage, et certains membres ont même manifesté un soutien à peine voilé à la dictature du FLN. Dans les années 1970, il ne fallait pas désespérer Billancourt, aujourd'hui il ne faut pas déplaire à l'imam de la mosquée du coin de la rue.

Ce sont les mêmes qui fermaient les yeux sur Pol Pot, Mao, Castro ou Staline, qui portaient des valises pour les terroristes du FLN, et qui considéraient le dissident Alexandre Soljenitsyne comme un agent américain. Les mêmes encore qui ont salué l'arrivée des mollahs en Iran et qui aujourd'hui défilent avec les Frères musulmans.

Heureusement, il existe encore des esprits libres et des âmes courageuse. C'est le cas de l'enseignante et essayiste Fatiha Boudjahlat. Combattante ardente contre l'islamisme, Fatiha Boudjahlat a vivement réagi à la détention de Boualem Sansal dans deux tribunes parues dans la presse. (1)

Nous vous proposons d'écouter son entretien dans ce nouvel épisode de notre podcast La Voix de l'Actu .

(1)Les deux tribunes:

Après l’arrestation de l’écrivain Boualem Sansal, "nous devrions dire ses quatre vérités à l’Algérie"

 Cette gauche qui mégote sur son soutien à Boualem Sansal

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Sicoval : Le Programme Local de l'Habitat mis à l'épreuve par la chute des permis de construire, la Loi ZAN et le Projet de la Loi de Finance de 2025.

Il y a un an , les élus du Sicoval décidaient de prolonger jusqu’en février 2025 le 4ème PLH (Programme Local de l'Habitat) pour l'ensemble des 36 communes qui composent la communauté d'agglomération..
Une décision prise en raison de la mise en oeuvre de la loi ZAN (Zéro artificialisation Nette) et de la révision du Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) avec lequel le PLH doit être compatible.

Aujourd'hui le Sicoval travaille à un 5ème PLH.

Or le contexte ne s'est pas amélioré et il devient même de plus en plus tendu. En effet le nombre de permis de construire est en chute libre, le bâtiment connait une crise majeure et la loi «zéro artificialisation nette » (ZAN) impose des contraintes que les collectivités contestent. S'ajoute à cela un projet de loi de finance 2025 dont l'objectif est de soumettre les collectivités à une coupe budgétaire de 5 milliards d'euros.

Une situation intenable dénoncée par 110 élus de la Haute-Garonne lors d'une manifestation qui a eu lieu à Toulouse le 7 novembre dernier. Une mobilisation dont le but était d'alerter le gouvernement sur les conséquences sociales désastreuses que pourrait engendrer ce PLF 2025.

Ce sont de toutes ces questions que nous avons abordée avec Catherine Gaven, maire de Belbèze-de-Lauragais et Vive-présidente du Sicoval.