La voix de l'actu

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Nos interviews sont un focus sur l'information du moment.

sébastien Claret

L'information va trop vite. On est tous dans un lessiveuse. Ce trop plein et ce trop vite engendre une fatigue informationnelle. dans la Voix de l'Actu on vous propose de vous arrêter. De prendre le temps d'écouter et de réfléchir. Nos interviews reviennent sur une actualité. Elle nous permettent d'apprendre, de comprendre et de sortir du tourbillon de l'actualité

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Grève illimitée à la SNCF : vers des perturbations à Noël ?

Nous revenons avec Johann Bedel Navarro, secrétaire général de la CFDT Cheminot Occitanie, sur les mouvements sociaux qui s'annoncent à la SNCF. Il nous dit quelle sont les raisons de la grève.

La période des fêtes de fin d'année pourrait être marquée par une paralysie du réseau ferroviaire français. Les syndicats de la SNCF ont appelé à une grève illimitée et reconductible à partir du mercredi 11 décembre à 19h. En toile de fond : des tensions sur l'avenir de Fret SNCF et des inquiétudes concernant l'ouverture à la concurrence du rail en France.

Un mouvement social de grande ampleur annoncé

Les organisations syndicales CGT-Cheminots, Unsa-Ferroviaire, Sud-Rail et CFDT-Cheminots ont lancé un double appel à la mobilisation : une grève initiale prévue du mercredi 20 novembre à 19h jusqu'au vendredi 22 novembre à 8h, suivie d'un mouvement reconductible à partir du 11 décembre. Cette grève illimitée menace directement la circulation des trains pendant les fêtes de fin d'année, notamment pour les départs en vacances de Noël.

Pourquoi les syndicats se mobilisent-ils ?

Le point de crispation principal est la disparition de Fret SNCF, programmée pour le 1er janvier 2025. Leader du fret ferroviaire en France, cette entité publique sera remplacée par deux sociétés privées : Hexafret , pour le transport de marchandises, et Technis , pour la maintenance des locomotives. Ce démantèlement s'inscrit dans un plan de discontinuité imposé par la Commission européenne pour éviter une procédure de redressement.

Les syndicats dénoncent une « liquidation déguisée » et exigent un moratoire pour préserver les emplois des 5 000 salariés concernés et garantir une transition moins brutale. Ils alertent également sur le flou entourant les droits sociaux des employés transférés dans les nouvelles structures.

Un conflit qui va au-delà de Fret SNCF

Les syndicats critiquent plus largement l'ouverture à la concurrence du rail français, qui fragilise selon eux les garanties sociales des cheminots. Dès décembre, certains employés de SNCF Voyageurs seront transférés dans des filiales de la SNCF spécialement créées pour répondre aux appels d'offres régionales pour les réseaux TER, Transilien et Intercités.

Ce morcellement du réseau entraînerait, selon les syndicats, une révision à la baisse des droits sociaux, chaque filiale exploitée sous des conditions spécifiques dictées par la concurrence. Ils dénoncent une « privatisation progressive » et une « balkanisation » de la SNCF.

Quels impacts pour les usagers ?

Le mouvement social risque de perturber significativement le trafic ferroviaire à une période cruciale de l'année. Si la grève illimitée débutant le 11 décembre est déclenchée, de nombreux usagers pourraient voir leurs trajets de fin d'année compromis. Toutefois, les syndicats insistent sur le fait qu'il reste du temps pour négocier et éviter une paralysie des trains pendant les fêtes.

Un appel au dialogue social avant Noël

Les syndicats plaident pour une reprise des discussions avec la direction de la SNCF et les autorités publiques. Ils espèrent qu'un compromis pourra être trouvé avant que le conflit ne pénalise les usagers. À ce jour, les négociations semblent au point mort, mais le temps restant avant les fêtes de fin d'année pourrait offrir une chance de désamorcer cette crise.

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epocc.fr, un site et un compte instagram révèlent des enquêtes et des faits insolites d'Occitanie

Une exploration inédite du patrimoine historique d’Occitanie
C'est sous la houlette d'Occitanie Livre & Lecture qu'un groupe de bibliothécaires et d'archivistes de la région Occitanie vient de lancer le site epocc.fr.  L'objectif est de mettre en lumière des histoires méconnues découvertes dans les 25 services d’archives et fonds documentaires d’Occitanie. En parallèle, un compte Instagram @epocc_occitanie a été créé pour offrir un aperçu visuel de ces trésors historiques.

Ces plateformes permettront au public de découvrir des "Enquêtes Patrimoniales d'Occitanie" qui se dévoileront tout au long de l'année à travers sept grandes affaires historiques et de nombreux faits insolites. Chaque histoire est soigneusement documentée et animée pour permettre à la fois une immersion dans le passé et une compréhension contemporaine de ces événements.

Une manière astucieuse et ludique de valoriser le patrimoine documentaire de la région.
Une première enquête : "La fosse funeste" à Narbonne
Pour inaugurer ce projet, le lancement se fera début novembre à Narbonne, avec la présentation de l'affaire de la fosse funeste. Ce mystère historique, relaté dans un ouvrage relié conservé dans le fonds précieux de la médiathèque de Narbonne, raconte l’histoire tragique d’une fosse d’aisance responsable de la mort de huit personnes. L'affaire s'est déroulée en 1779 et a provoqué un véritable débat médical entre les médecins parisiens et les médecins narbonnais, chacun argumentant sur les causes de ces décès mystérieux.

Afin de rendre cette enquête accessible au plus grand nombre, l'affaire est racontée sous forme de webtoon (BD à scroller sur mobile) par l'illustrateur montpelliérain Yannick Robert. Spécialiste du documentaire jeunesse, le dessinateur apporte une dimension divertissante et pédagogique à cette enquête patrimoniale

Ce projet, coordonné par Occitanie Livre & Lecture fait partie de ses actions en faveur du patrimoine écrit, notamment au sein du Pôle associé régional (BnF, Région Occitanie et Drac), telles que la numérisation de la presse ancienne, le signalement des fonds, la conservation préventive et la valorisation des collections.

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Envolée du prix du beurre : Encore un mauvais coût pour les boulangers-pâtissiers artisanaux

Selon FranceAgriMer, qui délivre les chiffres pour le compte du ministère de l’Agriculture, le kilo de beurre pasteurisé était à 5,80 euros en octobre 2023 pour les grossistes. En septembre dernier, il atteignait 8,70 euros. Le motif ? L’épidémie de fièvre catarrhale ovine, qui touche une partie importante du bétail en France, entraîne une réduction de la production laitière. À cela s’ajoute une spéculation sur le beurre par les industriels de l’agroalimentaire, soucieux de constituer des réserves en vue des jours difficiles.

Cette inflation sur le beurre touche particulièrement les artisans boulangers, qui n'ont pas les moyens de stocker le beurre comme le peuvent les industriels. C'est un nouveau coup dur pour cette profession qui a déjà dû faire face à l'augmentation de l'électricité ou du cacao...

Pour nous en parler, nous sommes avec Jean-Pierre Feuillet, boulanger-pâtissier à Bouloc et président de l'Union des Artisans Boulangers et Pâtissiers en Haute-Garonne.

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Chute de la production de blé: Des agriculteurs dénoncent la réglementation sur l'usage des produits phytosanitaires

Le volume de blé produit en France pourrait être le plus faible depuis des dizaines d’années, au risque de plomber les revenus des agriculteurs.
La production est estimée à 26 millions de tonnes, en baisse de 25 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années, selon le service de statistiques du ministère de l’Agriculture publiée début aout. Une chute qui va lourdement affecter la France, considérée comme le premier producteur européen de blé tendre, mais aussi comme un grand pays exportateur. L’Hexagone exporte en effet 50 % de son blé chaque année. Si cette situation s'explique en apparence par les variations climatiques, il y a aussi des raisons plus spécifiques à la France comme nous allons de voir avec Fabrice Gousseau agriculteur céréalier en bio et membre de la Coordination Rurale .

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Ramonville-Saint-Agne : l'opposition dénonce le refus du maire d'installer la vidéoprotection.

Une Pétition pour le Déploiement de la Vidéoprotection à Ramonville

Le groupe "Ramonville et vous", présidé par Sylvie Brot, lance une pétition en faveur du déploiement de la vidéoprotection dans la commune. Face à l'augmentation de l'insécurité, le groupe d'opposition à la majorité  tente de tirer la sonnette d'alarme. "On voit depuis quelques années des faits de délinquance se multiplier, déplore Sylvie Brot. "Ce n'est pas pour rien que Ramonville a été choisie au printemps dernier pour des opérations de "place nette" XXL" ajoute-t-elle. Pour la principale opposante au maire de Ramonville, Christophe Lubac, la municipalité ne prend pas les mesures nécessaires pour lutter contre cette situation.

Sylvie Brot déclare : « L'insécurité grandiose à Ramonville et la municipalité actuelle ne prend pas les mesures nécessaires. Nous sommes ne pas agir en ce sens. »

La Vidéoprotection: Un Outil Efficace 

Le groupe "Ramonville et vous" a fait de la vidéoprotection son cheval de bataille. Ses membres ont à plusieurs reprises interpellé l'édile de la ville sur ce sujet. Sylvie Brot regrette la posture dogmatique du maire " Il avance des arguments idéologiques et nous cite le sociologue Laurent Mucchiéli qui a été épinglé par le CNRS pour avoir diffusé des fausses informations pendant la crise du Covid."

Sylvie Brot voient plusieurs avantages à la vidéoprotection. D'abord un effet dissuasif: Les caméras repoussent la délinquance vers les zones qui ne sont pas équipées, c'est ce que les gendarmes nomment l'effet plumeau. Mais c'est aussi un outil précieux pour les forces de l'ordre. En cas de réquisition d'images les policiers peuvent en effet utiliser ces images dans leur travail d'investigation mais aussi comme preuve lors d'un procès.

« À Castanet, 60 % des réquisitions d'images ont permis d'identifier des délinquants. À Balma, ce sont deux réquisitions hebdomadaires. » constate la chef de file de l'opposition. 

Un choix politique

L'installation d'un arsenal sécuritaire est un investissement onéreux. Alors que l'Etat demande aux citoyens et aux collectivités de se serrer la ceinture, l'investissement dans la vidéoprotection n'est peut-être pas une priorité. " Nous pensons que c'est un choix politique raisonnable." précise Syvie Brot. "Il y a par ailleurs le fond interministériel de prévention de la délinquance qui peut être sollicité dans le cadre d'un déploiement de la vidéoprotection à Ramonville.

La pétition pour la vidéoprotection est disponible sur le site du groupe Ramonville et vous.